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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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mercredi 1 février 2017

Captain January - Edward F. Cline - 1924




Dans le Maine sur une petite île (ou presqu'île) non loin de Fair Harbour, un brave homme responsable du phare, Jeremiah Judkins, s'occupe d'une petite fille qu'il a recueillie bébé lors d'un naufrage 5 ans auparavant.
La petite surnommée Captain January vit avec Skipper le chien et Hamlet le pélican, ses lectures sont la Bible pour l'esprit, Shakespeare pour la tête et le dictionnaire pour toute explication.

Craignant que la petite fille lui soit retirée, seul Bob Peet est autorisé à accoster sur l'île. Il apporte de quoi réconforter les deux amis qui s'entendent comme larrons en foire.

Jeremiah et son petit Capitaine ont des casiers à homards qu'ils vendent en ville dans l'espoir d'économiser de quoi voguer un jour sur les 7 mers.
Un jour Jeremiah ne se sent pas très bien et Bob amène le docteur qui lui prescrit quelques pilules  pour le cœur.

Pendant ce temps en ville, George Maxwell, un ennemi de Jeremiah, emmène les braves femmes de l'orphelinat voir le père Elliott car ils estiment qu'il est temps que la petite soit éduquée correctement.

Le père Elliott ne trouve rien à redire de la manière dont la petite est élevée et comprend à quel point elle est aimée par Jeremiah. Le temps passe, Jeremiah ne se sent pas très bien et Captain January s'occupe de faire bouillir la marmite en vendant les homards. 

Un jour en fin de journée arrive un voilier appelé le Comfort transportant les Mortons en provenance de Boston. Pour la première fois depuis toutes ces années, Jeremiah dort une heure de plus et n'allume pas le phare à l'heure. Le bateau s'échoue sans trop de gravité et bien sûr les gens blâment Jeremiah.
Evidemment Maxwell surfe sur la vague de mécontentement pour essayer d'enlever la petite fille. Alors que les deux hommes s'affrontent, les Mortons viennent rassurer Jeremiah. Le bateau n'a pas subi trop de dégâts et reprend la mer. Madame Morton est fascinée par January qui lui rappelle sa soeur et son bébé, supposés noyées non loin de la côte au cours d'un naufrage.

Le pasteur Elliott arrive alors et convainc Jeremiah du bien fondé des allégations en montrant une montre qui appartenait à la soeur de Mme Morton. Jeremiah demande quelques jours afin de pouvoir prendre congé de la petite.
Le jour venu Jeremiah dépose la petite à bord du bateau et s'en va en catimini. Captain January pleure tout son soûl. Les semaines passent et Jeremiah charge Bob Peet d'apporter une poupée à January pour son anniversaire...


Une histoire tragique et larmoyante à l'extrême. C'est l'histoire de Heidi sauf que son séjour loin de son grand-papa est beaucoup plus court ! Beaucoup de scènes plombent le film. Hobart Bosworth a l'air mourant plus d'une fois mais tout est bien qui finit bien ! Malheureusement il n'y a pas grand chose de plausible ou d'étoffant dans la façon dont l'histoire est contée.

Par exemple, j'avais cru comprend que le phare se trouvait sur une île. Lorsque le naufrage a lieu les villageois apparaissent soudain auprès du phare ? Dès lors pourquoi faire croire au départ que la maison n'est accessible que par barque et limitée à Bob Peet ?
De même qu'on a peine à croire que Jeremiah et le petit Capitaine dorment une heure de plus en fin de journée : ça n'a pas vraiment de sens, d'autant plus qu'ils sont tous deux en pyjama. Sans parler du fait que Jeremiah donne sa démission mais habite toujours dans le phare à la fin ...

64 minutes

Un remake avec avec Shirley Temple a été tourné en 1936 par David Butler

D'après un roman de Laura E. Richard
 


Hobart Bosworth ...
Jeremiah Judkins
Baby Peggy ...
Captain January
Irene Rich ...
Isabelle Morton
Lincoln Stedman ...
Bob Peet
Harry T. Morey ...
George Maxwell
Barbara Tennant ...
Lucy Tripp
John Merkyl ...
Herbert Morton
Emmett King ...
John Elliott



mercredi 25 janvier 2017

The Family Secret - William A. Seiter - 1924


A New York, il y a longtemps. Margaret Selfridge aime Garry qu'elle a épousé secrètement. Comme son père refuse qu'elle courtise un apparent coureur de dote, elle rencontre son amoureux dans le jardin.
Sa tante Abigail et son père voient le couple se bécoter par la fenêtre et le vieux Selfridge chasse Garry sans pitié avant d'envoyer Margaret au loin quelque temps dans l'espoir qu'elle oublie le pauvre garçon. Lorsque Margaret revient au foyer, elle ramène sa fille de quelques mois et annonce à son mari que son père n'aura pas de difficulté à apprécier la situation maintenant qu'il est grand-père. Las, loin s'en faut, Selfridge n'apprécie pas du tout la surprise et chasse à nouveau Garry qui pense avoir la bonne idée pour voir sa femme et sa fille de s'introduire de nuit dans la maison. Bien sûr un policier faisant sa ronde aperçoit la fenêtre ouverte et pense aussitôt à un cambriolage. Selfridge en profite pour faire arrêter le pauvre garçon qui est aussitôt jeté en prison pour 4 ans et demi.

Pendant ce temps sa pauvre fille Peggy est éduquée par une femme acariâtre qui lui lit des romans à l'eau de rose, tandis que sa mère alitée est sous la coupe d'une garde chiourme peu amène.
Ballotée en tous sens la petite Peggy fait des connaissances dans la rue et rencontre un monsieur accompagné d'un chien qui n'est autre que son père lorsqu'elle a mangé trop de bananes. Ignorant tenir sa fille, Garry l'emmène au poste de police qui appelle les Selfridge.

Petit à petit Margaret reprend le contrôle de sa vie et le vieux Selfridge s'adoucit ...


Petite histoire sans trop de prétention qui donne lieu à quelques revirements peu plausibles. Toutefois on a le plaisir de voir les rues de cette époque et la charmante Baby Peggy. Le reste n'est qu'un pretexte pour la mettre au centre de l'histoire.

On trouve le film chez Grapevine ou en ce moment sur la toile.

Image : MoMA

70 minutes



Baby Peggy ...
Peggy Holmes
Gladys Hulette ...
Margaret Selfridge
Frank Currier ...
Simon Selfridge
Lucy Beaumont ...
Miss Abigail Selfridge
Edward Earle ...
Garry Holmes
Martin Turner ...
Uncle Mose
Elizabeth Mackey ...
Aunt Mandy
Martha Mattox ...
Nurse Sneed
Cesare Gravina ...
Tomaso Silvano

Edward Earle

mercredi 18 janvier 2017

Arizona Days - J.P. McGowan - 1928



J.P. McGowan
Dans le comté de Jackson, du bétail est dérobé. Ed Hicks qui est à la tête des rustlers est sur le point de voler une partie du bétail du ranch de John Martin.
Celui-ci semble de connivence avec le bandit qui lui promet de restituer ses bêtes à la frontière en lui assurant que cela serait douteux qu'il soit le seul de la région dont le bétail n'est pas dérobé.
Rassuré Marti laisse faire mais Ed demande à ses hommes de ne pas faire de différence et de passer tout le bétail de l'autre côté de la frontière.
Dolly la fille de Martin surprend les bandits et déclare vouloir prévenir le shérif. 

John Lowell
Poursuivie par Hicks elle s'enfuit au triple galop et échappe à son poursuivant avant de rencontrer un mystérieux jeune homme caché dans un fourré, Chuck Drexel. Celui-ci la ramène au ranch de son père avec lequel il semble bien s'entendre.

Un étrange pied tendre nommé Reginald Van Wiley apparait en ville et demande son chemin pour se rendre au ranch Martin. Les gens se moquent de lui et l'accueillent comme il faut avant que le pauvre garçon puisse poursuivre sa route sur un âne...


Peggy Montgomery
 Western très court et très très moyen. Peggy Montgomery est très mignonne mais se fait traiter comme une petite fille par un Bob Custer horripilant dans les premières minutes. On comprend que la jeune fille ait envie de lui mettre quelques baffes ! Elle ne tournera pas beaucoup et sa carrière s'arrêtera en 1929.

Mack V. Wright est plus connu comme assistant réalisateur. Il a pourtant tourné dans bon nombre de westerns et aura réalisé une trentaine de films.



Mack V. Wright


44 minutes




Bob Custer ...
Chuck Drexel
Peggy Montgomery ...
Dolly Martin
J.P. McGowan ...
Ed Hicks
John Lowell ...
John Martin (as John Lowell Russell)
Mack V. Wright ...
Black Bailey
Jack Ponder ...
Reginald Van Wiley


Jack Ponder

mercredi 11 janvier 2017

April Fool - Nat Ross - 1926


Un veuf fraichement émigré à New York a trouvé un travail dans une blanchisserie. Lorsqu'il laisse malencontreusement son fer à repasser sur un pantalon son patron le vire.

Mary Alden
Jacob est bien embêté car il n'a pas un sou et il faut s'occuper de sa petite fille Irma. Celle-ci a la chance d'être prise sou l'aile de Amelia Rosen, une jeune femme qui tient le magasin local et qui est secrètement amoureuse de Jacob.

Jacob est la cible de deux galopins, Joe  le fils d'un prêteur sur gage, Applebaum, et son cousin adopté, Leon Steinfield qui lui jouent des tours.
Un jour de pluie les garçons lui remettent un parapluie qu'il est impossible d'ouvrir. Non loin à la sortie du théâtre des personnes hésitent à se jeter sous l'eau et l'une d'elle donne 1 dollars à Jacob en échange de son parapluie. 
Avec son dollars Jacob achète 4 parapluies d'occasion chez Applebaum et les revend chacun un dollars. Du coup Applebaum augmente le prix de ses parapluies et en revend un lot au brave homme mais déjà il cesse de pleuvoir ...
Jacob aimerait demander la main d'Amelia et recommande à son ami Moisha de servir d'entremetteur.
Raymond Keane
Mais Applebaum souhaite lui aussi épouser Amelia et lui fait croire que Jacob en a après son argent. Amelia refuse sèchement la proposition et vent son magasin avant de disparaitre.

10 ans plus tard, Leon travaille pour son oncle tandis que le fils Joe Applebaum tourne plutôt mal. Leon est amoureux de Irma qui va fêter ses 18 ans. Irma rencontre Amelia dans un salon de beauté et l'invite à la soirée. Son père qui a fait fortune dans les parapluies est très fier de sa fille.
Amelia est émue de revoir l'homme dont elle est toujours amoureuse et Jacob bafouille d'émotion. Leon demande la main d'Irma mais le jour du mariage il est accusé d'avoir dérobé 30'000 dollars chez Applebaum qui a en fait été dérobé par son propre fils ...



Duane Thompson
Une belle histoire simple et pleine de bons sentiments. Jacob Goodman qui porte bien son nom est parfait dans le rôle de Jacob, cet homme fier qui n'ose pas dire son amour à Amelia qui attend simplement.

Baby Peggy est adorable dans le rôle de la petite Irma.

Le séduisant Raymond Keane n'aura tourné que dans 11 films dans une courte carrière.

On trouve ce film entre autres chez Grapevine,

63 minutes



Alexander Carr ...
Jacob Goodman
Duane Thompson ...
Irma Goodman
Mary Alden ...
Amelia Rosen
Raymond Keane ...
Leon Steinfield
Eddie Phillips ...
Joseph Applebaum (as Edward Phillips)
Snitz Edwards ...
Mr. Applebaum
Nat Carr ...
Moisha Ginsburg
Baby Peggy ...
Irma Goodman - a Child
Pat Moore ...
Joe Applebaum - a Child
Leon Holmes ...
Leon Steinfield - a Child


mercredi 4 janvier 2017

Tigre Reale - Giovanni Pastrone - 1916




Au Palais de Rancy au cours d'une soirée mondaine, Giorgio remarque la comtesse Natka et demande à leur hôtesse de lui présenter la jeune femme. Natka lui tend obligeamment son carnet de bal mais Giorgio constate qu'il est déjà complètement rempli et trace le premier nom avant de le remplacer par le sien.

Malheureusement pour lui l'homme lésé est un escrimeur très connu. La comtesse s'en va et le lendemain à l'aube les deux hommes se battent en duel. Giorgio est blessé et se remet gentiment lorsqu'il reçoit une mystérieuse missive lui disant "je t'aime, je pars". Se doutant qu'il s'agit d'un message envoyé par la comtesse, Giorgio se précipite chez elle pour apprendre que celle-ci s'en est allée par le train du sud.
Giorgio tente de la suivre mais perd sa trace. Il fait alors la connaissance d'une autre femme lorsqu'il aperçoit dans une voiture Natka qui le sème à nouveau..

Quelque temps plus tard Giorgio reçoit du palais une invitation qui précise qu'"elle" sera là. Giorgio est ignoré par la jeune femme durant toute la soirée mais alors qu'il compte prendre congé la comtesse lui demande de rester. Plein d'espoir Giorgio attend mais la comtesse désire qu'il joue du piano pour lui ôter son mal de tête avant de sortir dans la nuit glaciale. Giorgio la suit et  la ramène à l'intérieur avant de l’installer devant un bon feu.

Pendant qu'elle boit une tisane, la comtesse lui raconte avoir aimé, jadis, un jeune rebelle polonais, Dolski, poursuivi par la police. Lorsqu'il fut déporté la comtesse entreprit de le rejoindre. Après avoir épuisé un cheval elle découvrit son amant dans les bras d'une autre femme. Dès lors elle s'enfuit à bride abattue dans la neige de Sibérie, tuant son cheval d'épuisement. Recueillie par des braves gens, elle est assez rapidement rejointe par Dolski qui campe durant 4 jours et 4 nuits derrière sa porte. Lorsqu'il menace de se suicider elle l'encourage et il se tue ainsi d'une balle dans la tête. La comtesse conclut son histoire en précisant que pour elle, c'est ça l'amour.
Le jeune homme aimerait savoir si la comtesse l'a aimé mais il est prié de quitter la maison. La jeune femme tombe alors malade et Giorgio lui écrit car il a reçu la mission de se rendre à Lisbonne. Mais alors qu'il veut remettre sa lettre il croise Natka qui l’emmène au théâtre voir Ruy Blas
Dans l'ombre tous deux s'embrassent enfin mais la comtesse tourne vite casaque en disant ne pas aimer Giorgio et se mépriser pour ce baiser échangé au théâtre.
De retour chez elle Natka retrouve avec surprise son mari et se prépare à repartir. Mais avant de faire ses bagages elle écrit une lettre enflammée Giorgio lui promettant de le rejoindre pour mourir.
Giorgio est sur le point de se fiancer quand un mot de la Comtesse lui parvient ...



Ce film a 100 ans et il reste résolument intemporel. De la passion et de l'amour, un chassé-croisé infernal dans une profusion de détails. Le tout est filmé avec une caméra jamais statique et l'histoire est contée de façon très moderne, avec un flash back central bien réalisé. 
Amusant de voir une femme mener la danse. Le pauvre Giorgio est balloté comme un fétu de paille, la diva se joue de lui comme un chat avec une souris.
Les effets spéciaux finaux sont tout à fait remarquables.

A cette époque les animaux et en particulier les chevaux n'étaient pas forcément très bien considérés, en tous cas on a droit à deux chevaux qui sont fouettés, qui chutent lourdement et qui ont l'air en fort piteux état. C'est à peine regardable et on se sent honteux pour l'humanité.

Giovanni Pastrone le réalisateur de "Cabiria" (1914) était le mentor de Pina Menichelli. C'est lui qui a lancé sa carrière.

Pina Menichelli est une jeune femme très photogénique qui se meut de façon sensuelle. Ses regards sont lourds de sens et elle n'hésite pas à en faire un maximum pour envouter le spectateur.

La tigresse royale
The Royal Tigress


86 minutes



Pina Menichelli ...
Countess Natka
Alberto Nepoti ...
Giorgio la Ferlita
Febo Mari ...
Dolski
Valentina Frascaroli ...
Erminia
Ernesto Vaser ...
Il droghiere


mercredi 28 décembre 2016

The Salvation Hunters - Josef von Sternberg - 1925


Dans un port, comme dans tous les ports. Un jeune homme flâne sans but tandis qu'une jeune femme fixe les mâchoires d'une grue qui effectue un va et vient régulier pour extraire de la boue de la mer. Un homme s'installe près de la fille et lui offre une cigarette dans l'espoir de pouvoir l'approcher, sans succès. Plus loin l'homme s'approche d'un petit garçon orphelin après qu'une grue du même genre a tué ses parents et se met en devoir de le molester sous les yeux du jeune homme qui s'est installé près de la jeune fille.
Lorsque celle-ci le traite de lâche le jeune homme bondit à la rescousse du petit garçon qu'il emmène auprès de la jeune fille avant de les décider à quitter les lieux.

La jeune fille n'est pas convaincue mais suit le jeune homme et le petit garçon. Arrivés en ville ils sont repérés par un homme qui semble bien vouloir exploiter la jeune fille. Il propose au petit groupe un appartement qu'il met à leur disposition.
Le jeune homme se met à la recherche d'un travail sans succès. De retour à la maison il est surveillé par l'homme et la voisine, elle-même une proie de cet homme.
La jeune femme à son tour descend dans la rue et un homme la suit avant de lui remettre un peu d'argent. Le petit garçon court acheter quelques victuailles.
L'homme décide alors de passer à une phase plus offensive et emmène tout le monde à la campagne dans sa voiture. Sous un panneau indiquant "Ici vos rêves deviennent réalité" le petit groupe grimpe une colline peu escarpée. Alors que le jeune homme s'étend dans l'herbe et se fait lire son avenir dans la paume de sa main par la voisine et que le petit garçon monte sur un arbre, l'homme se colle contre la jeune fille et devient plus pressant. Lorsque le petit garçon tente d'attirer son attention, l'homme se montre violent envers lui et le frappe ce qui provoque une bagarre entre l'homme et le jeune homme ...



Fable sur les rêves, l'action et l'estime de soi. Comment filmer une idée ? C'est le thème ambitieux de ce film qui veut vous convaincre que la foi peut changer votre destinée. L'idée est à la fois simple et compliquée car aucune explication n'est donnée sur la manière dont vivent les trois protagonistes jusqu'au moment où ils vont partager un bout de chemin ensemble. Pour que le groupe devienne soudé il faudra que le jeune homme dépasse ses craintes et surtout sa propre estime de lui-même. C'est donc un parcours initiatique qui est très bien rendu par les images : On suit d'abord d'un oeil curieux les personnages qui semblent n'avoir aucun but. Puis, après qu'ils aient fait une tentative de changement, ils retombent dans leur léthargie et le découragement, jusqu'à l'élément déclencheur, l'homme aux intentions peu claires qui les emmène en voiture. Il faudra de l'adversité pour le jeune homme prenne enfin son destin entre ses mains, il faudra la reconnaissance de la tendresse éprouvée pour le petit garçon pour qu'il se décide à agir, provoquant ainsi l'admiration de la jeune fille désabusée. CQFD j'aurais presque envie de dire.

Les images sont hautement symboliques, le grutier est montré très haut comme s'il avait pouvoir de vie et de mort sur les mortels d'en bas, les jeunes gens semblent n'avoir aucune perspective devant eux. Le chat noir enfermé indique une possible sortie et l'homme aux intentions peu claires est montré avec des cornes en arrière plan ... Le film est sombre, le désespoir est presque papable. La ville ressemble au port et se déplacer ne fait que de transférer le problème. Que ce soit en ville ou dans le port, il y a toujours des hommes animés de mauvaises intentions, rien ne change, à quoi bon faire des efforts dans ces conditions ?

La caméra évolue de plan en plan de manière jamais statique, de même l'intérêt évolue au fil des images. Von Sternberg a un talent particulier pour dépeindre les atmosphères désespérées de manière extrêmement sobre.
La fin n'est pas sans rappeler la fin des Temps Modernes, les trois amis, confiants, partent sur la route et l'avenir n'a jamais semblé si simple et lumineux. Les enfants de la boue deviennent alors vraiment les enfants du soleil.

J'ai apprécié de voir George K. Arthur dans ce rôle après l'avoir vu dans de quelques films qui ne lui permettaient pas vraiment de démontrer ses talents dramatiques.

1er film réalisé par Joseph Von Sternberg

Les chasseurs de salut

70 minutes



George K. Arthur ...
The Boy
Georgia Hale ...
The Girl
Bruce Guerin ...
The Child
Otto Matieson ...
The Man
Nellie Bly Baker ...
The Woman
Olaf Hytten ...
The Brute
Stuart Holmes ...
The Gentleman



mercredi 21 décembre 2016

The Sea Lion - Rowland V. Lee - 1921



A bord du baleinier The Lair, la vie n'est pas facile. Le capitaine John Nelson est un homme dur depuis qu'il a, quelques années auparavant, retrouvé à son retour à terre un mot de sa femme qu'il croyait enceinte de leur enfant, lui demandant de lui pardonner car elle a trouvé l'homme qu'elle aime.

Après avoir empli les cales de blanc de baleine le bateau fait cap sur San Francisco où au même moment un jeune homme de la bonne société, Tom Walton, est renié par son père car il avait l'intention d'épouser une jeune fille qui ne s'intéressait qu'à son argent.
Au port, le bateau est prêt à appareiller car son capitaine ne supporte pas de rester à quai. Il demande à son second d'engager deux marins supplémentaires et l'homme finit par dégotter le pauvre Tom trop heureux de trouver du travail.

Bessie Love
Le travail à bord est dur et lorsque l'eau potable est perdue les hommes commencent à se révolter, et quand Nelson s'empare d'un tonnelet d'eau pour son usage personnel la mutinerie est prête à éclater. Tom marque des points auprès de Nelson qu'il aide juste avant qu'une île soit aperçue au loin. 
Sur l'île perdue deux naufragés attendent de l'aide depuis 16 ans, un vieil homme et une jeune fille innocente d'une quinzaine d'années. Tous deux embarquent en acceptant de travailler pour payer leur billet et la jeune fille nommée Blossom est prise sous l'aile de Tom. Lorsque Blossom découvre que John porte le même nom que sa mère, Nelson, le capitaine est persuadé d'avoir devant ses yeux la fille de sa femme et de l'homme qui lui l'a enlevée....



Une belle histoire dont la fin est assez facile à deviner. Hobart Bosworth est plus vrai que nature dans ce rôle d'homme aigri et ce film donne l'occasion de voir Emory Johnson que l'on connait plus souvent derrière la camera que devant.

On se demande quand même comment Nelson, qui croyait sa femme enceinte puisqu'il ramenait un berceau construit de ses propres mains, conclut tout à coup qu'il  n'est pas le père de l'enfant ?


Titre français : Les Chasseurs de baleines

 On trouve le film dans plusieurs éditions.

61 minutes



Hobart Bosworth ...
John Nelson
Emory Johnson ...
Tom Walton
Bessie Love ...
Blossom Nelson
Carol Holloway ...
Dolly May
Florence Carpenter ...
Florence
Charles Clary ...
Green
Jack Curtis ...
Bentley
Richard Morris ...
Billy
J. Gordon Russell ...
Simmons

Emory Johnson

mercredi 14 décembre 2016

Getting Gertie's Garter - E. Mason Hopper - 1927



Sur un paquebot transatlantique, la belle Gertie Darling est très admirée et surtout un peu trop courtisée. Son fiancé Algy Brooks la couvre des yeux tandis que Barbara suit des yeux son mari Jimmy qui semble lui aussi tombé sous le charme de Gertie.
Gertie raconte avoir quitté quelqu'un à Paris. En réalité le quelqu'un en question est Ken Walrick un avocat et ami de Algie qui plus est. Il se trouve que Ken avait offert une précieuse jarretelle (qu'il avait prise pour un bracelet !) avec son portrait à Gertie et que celle-ci doit lui la rendre car l'objet est bien sûr très compromettant. Or ce qui est facile à dire n'est pas forcément facile à faire.
A leur arrivée chez Ken, Gertie découvre que son ex est maintenant fiancé à Teddy Desmond, une jeune fille très jalouse ...

Une succession de quiproquos à la pelle, le chassé croisé autour de la jarretelle de Gertie provoque bon nombre d’incompréhensions, le rythme accélère et la fin est complétement déjantée même si elle est quand même prévisible ! La comédie burlesque dans toute sa splendeur !

D'après la pièce d'Avery Hopwood

Un remake portant le même titre est tourné par Allan Dwan en 1945 avec Dennis O'Keefe, Marie McDonald et Barry Sullivan 

On trouve ce film chez Grapevine, ou en ce moment sur la toile ! 

73 minutes



Marie Prevost ...
Gertie Darling
Charles Ray ...
Ken Walrick
Harry Myers ...
Jimmy Felton
Sally Rand ...
Teddy Desmond
William Orlamond ...
Jenkins
Fritzi Ridgeway ...
Barbara Felton
Franklin Pangborn ...
Algy Brooks
Dell Henderson ...
Barry Scott
Lila Leslie ...
Teddy's Aunt

mercredi 7 décembre 2016

The Symbol Of the Unconquered - Oscar Micheaux - 1920



Eve Mason perd son grand-père qui lui lègue un terrain. Elle décide d'en prendre possession et s'arrête dans un hôtel tenu par Jefferson Driscoll, un noir qui renie ses origines et qui porte une haine incommensurable à ses pairs.

Bien que blanche de peau, Eve obtient un bout d'écurie et s'endort dans la paille avant de fuir sous la pluie lorsque son voisin grimace sous l'eau qui ruisselle du toit.
Plus loin sur la route, Eve fait la connaissance de Hugh Van Allen un charmant jeune homme qui lui propose de l'emmener sur sa propriété, voisine de la sienne.
Eve arrange sa petite maison du mieux possible. Or sa petite cabane est convoitée par August Barr, un triste sire qui a bien l'intention d'en prendre possession et qui mande le frère de sa femme Mary enquêter sur le nouveau propriétaire.
L'intrus est vite mis en déroute par le gentil voisin qui veille à ce que Eve ne manque de rien.
Barr, Driscoll, et leurs copains apprennent que la terre appartenant à Hugh est précieuse. Du coup ils veulent s'en emparer et postent des messages très menaçants signés des chevaliers de la croix noire. Hugh ne les prend pas au sérieux et part à Oristown acheter des meubles. 
Eve, Mary et la mère de Driscoll ont vent de l'attaque prochaine des méchants hommes et Eve enfourche un cheval avant de partir en trombe chercher de l'aide ....


Il manque un bout de ce film à ce moment là. On voit que Hugh a été agressé par le Ku Klux Klan et on nous narre l'action par le biais de quelques intertitres. L'histoire se termine un peu de manière mièvre, toutefois on ne s'ennuie pas une seconde car l'action est bien narrée et constante.
Par certains côtés le film ressemble à un western,  les scènes de saloon entre autres.
Les scènes de nuit des cavaliers vêtus de blanc tenant des torches sont très impressionnantes.

Je ne connais pas la valeur historique documentaire de ce film. Les protagonistes ont plutôt l'air de vivre en paix mais le réalisateur a pris le parti de mettre en scène une femme très blanche de peau. Quelque part je n'en vois pas l'utilité. Dans le fond on peut penser que la couleur n'est pas un critère d'évaluation puisque certains blancs sont malhonnêtes et certains noirs n'aiment pas leurs semblables. Les frustrés malhonnêtes s'associent donc et visiblement les blancs ne sont pas racistes. Ce film est peut-être une apologie pour une cohabitation sans haine ?

Il est quand même inimaginable que le KKK soit toujours d'actualité depuis si longtemps !

Je n'ai pas trouvé trace d'un Oristown aux USA. Savez-vous où se situe cette ville ?


Visible (avec une image de plutôt bonne qualité) sur Youtube


58 minutes



Iris Hall ...
Eve Mason
Walker Thompson ...
Hugh Van Allen
Lawrence Chenault ...
Jefferson Driscoll
Mattie Wilkes ...
Mother Driscoll
Louis Dean ...
August Barr (as Louis Déan)
Leigh Whipper ...
Tugi - an Indian Fakir


mercredi 30 novembre 2016

La sirène des tropiques - Mario Nalpas, Henri Étiévant - 1927



Le marquis Severo veut quitter sa femme pour épouser Denise. Or la jeune fille est amoureuse d'un jeune ingénieur qui travaille pour le marquis, André Berval. Dans l'espoir d'avoir le champs libre avec Denise, le Marquis fait croire à une promotion et envoie André dans les Caraïbes où il possède des intérêts.

Sur l’île le régisseur Alvarez tente d'embrasser Papitou, une jolie métisse pleine de vivacité. Celle-ci lui échappe. A son arrivée, sur le conseil d'Alvarez, André part à cheval et surprend l'affreux régisseur agressant Papitou qui était sur le point de se baigner. La jeune fille tombe amoureuse d'André.

Alvarez décide de se débarrasser du gêneur et s'arrange pour le faire tomber d'une passerelle mais Papitou veille et soigne le jeune homme.

Son mari devenant vraiment invivable, la marquise Severo embarque sur un paquebot en direction des îles en compagnie de Denise.
Papitou est dépitée lorsqu'elle voit le bonheur d'André à la vue des deux femmes. Lorsque le petit groupe va embarquer pour retourner à Paris, Papitou qui n'a pas les moyens de s'offrir un billet, décide d'embarquer clandestinement ...



Une jolie histoire qui met en valeur la belle et charmante Josephine Baker. Les protagonistes font pales figures à ses côtés tant elle est photogénique et fascinante.

Il y a quelques scènes amusantes, surtout sur le bateau lorsque Papitou se cache dans la cave à charbon puis dans la farine ! 

Josephine se montre parfaite dans ce rôle de jeune fille innocente et pleine d'entrain, c'est un vrai bonheur de la voir bouger sur l'écran, souple et candide !


86 minutes




Josephine Baker ...
Papitou
Pierre Batcheff ...
André Berval
Régina Dalthy ...
La marquise Severo
Regina Thomas ...
Denise
Georges Melchior ...
Le comte Severo
Kiranine ...
Le régisseur Alvarez
Adolphe Candé ...
Le directeur


Titres français (incomplet)

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